[Conférence de presse pour la 72e Foire internationale de...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTL0133 02
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 12,5 x 17,5 cm (épr.)
description De gauche à droite : Gilles Vaucelle, délégué général de la S.E.P.E.L. ; Régis Pelen, président ; Ghislain de Fournoux, responsable du département grand public ; Albert Romain, directeur. Adresse de prise de vue : Café-théâtre L'Accessoire, 26, rue de l'Annonciade, Lyon 1er.
historique La soixante-douzième édition de la Foire de Lyon ouvre ses portes le 24 mars 1990. Pour gommer son grand âge, la vénérable institution mise sur la couleur et les animations. Et rappelle sa vocation commerciale.
historique Les années se suivent. Et la Foire de Lyon est toujours là. Certes, au fil des ans, elle a tout d'abord quitté le quai Achille-Lignon en 1984. Puis s'est séparée de ses journées professionnelles. Mais le rituel est le même. Le printemps arrivant et, le plus souvent sous la pluie, la Foire de Lyon ouvre ses portes. Inauguration en grande pompe avec un haut dignitaire de l'Etat. Le président de la République dans les meilleures occasions, voire son Premier ministre ou un ministre important tout au moins. Cette fois-ci, ce sera le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Bérégovoy, troisième dans l'ordre protocolaire du gouvernement, avec rang de ministre d'Etat, qui officiera [le 24 mars 1990] à 10 heures. Pour une manifestation que ses organisateurs présentent comme "l'une des grandes foires se déroulant en Europe". Et qui serait même si l'on en croit Régis Pelen, président de la Sepel, "l'événement majeur en Rhône-Alpes puisque aucune autre opération n'est en mesure dé drainer autant de monde". Après la mauvaise cuvée 1988, la Foire de Lyon a enregistré un bon cru [en 1989] avec 480.000 entrées, soit une progression de 14%. L'édition 1990 sera avant tout celle des nouveautés et de l'animation. Nouveautés dans les couleurs : chaque section aura droit à des ballons verts, oranges, rouges, jaunes. Histoire que le visiteur se retrouve plus facilement dans le labyrinthe, d'Eurexpo. Sans compter que cette année on a même déroulé de la moquette dans les 36 kilomètres d'allées ! Les nouveautés, ce seront aussi celle des produits présentés. Ou encore le "Salon de la voiture d'occasion", une première dans son genre. Pour ce qui est des animations, il y en aura pour tous les goûts. Du sport à la pelle (26 disciplines représentées avec notamment une initiation au base-ball), de la musique et des concerts en tout genre, une exposition des meilleurs ouvriers de France, une vente aux enchères de vins, du bridge. Sans oublier le lancement de la campagne nationale pour le fleurissement de la France. Et les artisans qui fêteront cette année les vingt ans de leur présence à la Foire par un immense stand de 3500 mètres carrés et une journée officielle de l'Artisanat le 30 mars en présence de Jean Mattéoli, président du Conseil économique et social. Autres journées officielles : celle du Bade Wurtemberg et de la République populaire de Chine. Autant dire que les relations avec ce dernier pays ne sont, semble-t-il plus à proscrire. Reste que la présence internationale marque le pas et stagne autour de 10% des exposants. L'ère des stands par pays est révolue. Faut-il y voir un intérêt moins grands des étrangers pour la Foire de Lyon ? "Pas du tout, rétorque Régis Pelen, simplement les choses ont évolué. Aujourd'hui, les gens préfèrent être présents à l'intérieur des différentes sections et pas forcément sous une bannière nationale". Le nombre total des exposants recule d'une centaine par rapport à l'édition précédente. La surface d'exposition occupée demeure cependant identique d'une année sur l'autre. Ceux qui restent ayant le plus souvent agrandi leur surface d'exposition. Exposants qui assurent à eux seuls entre 82 et 85% du budget total de la manifestation (30 millions de francs, dont 3,5 millions pour la communication). Le reste venant des entrées du public. Une opération qui s'autofinance, tient à souligner Régis Pelen. Un président de la Sepel qui ne doute pas de l'intérêt de cette foire. "Le côté professionnel est parti mais il a souvent été révélé au cours de la Foire. Et celle-ci reste une manifestation grand public". Est-elle vraiment aussi internationale qu'elle le prétend cette foire et d'aussi grande envergure que celles de Milan ou Hanovre ? La réponse de Régis Pelen est sans appel : "On l'est au même titre que les autres. Et nous ne sommes pas moins international qu'avant". Et puis de toute façon, ce qui prime c'est le côté commercial et festif. Bref, "la fête où tout s'achète". Source : "L'éternel retour" / Jean-Pierre Vacher in Lyon Figaro, 17 mars 1990, p.18.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP01846.
note bibliographique "Foire internationale de Lyon : plus jeune que jamais" / Patrick Veyrand in Le Progrès de Lyon, 17 mars 1990.

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